Gilles Dubois
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20 Dec
20Dec

Quelques faits

  • Le premier document de présentation est l'Étude d’impact. 2020
  • Consultation formelle de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada (AEIC) 2021 sur la décision et 2025 sur la décision du  projet modifié.
  • Depuis les consultations publiques de l’AEIC il n’y a eu aucune consultation formelle sur le projet. Le port de Montréal a organisé des séances d’information et des communiqués de presse.
  • Outre les agences de réglementation AEIC et MPOC, ainsi que le ministère québécois de l’Environnement, aucun organisme tiers n'a vérifié les données fournies par le port de Montréal.
  • Plusieurs organismes ont été consultés sur des questions spécifiques. Mais sans connaître le résultat des consultations.
  • La réalisation de plusieurs conditions exigées par l’AEIC a été rendue publique qu’après l’annonce du début des travaux printemps 2025.
  • L’information est communiquée directement par les sites du port de Montréal ou des rencontres avec des instances publiques, des organismes de la communauté, des gens d'affaires ou des portes ouvertes pour la population.


Vous trouverez des informations critiques sur le site WEB de Vigie citoyenne port de Contrecoeur


Piste de réflexion sur le mode communication du port de Montréal

 Ce que nous comprenons de la stratégie de communication du port de Montréal

Déficit de transparence et Déficit démocratique

  • L'approche DAD (Décider, Annoncer, Défendre) : Le promoteur communique uniquement sur les décisions finales. L'information est diffusée après les faits ou juste avant le début des travaux.
  • La concertation continue : le promoteur maintient un dialogue bidirectionnel. Ici, l’absence de mise à jour publique sur la réalisation des conditions d’impact suggère que le Port traite ces obligations comme une liste de tâches administratives plutôt que comme un contrat de confiance avec la population.

Le contrôle de l’information

Le fait que les documents ne soient diffusés que sur les plateformes officielles du Port (site web, communiqués) permet au port de :

  • Cadrer le récit : mettre l'accent sur les retombées économiques et la création d'emplois, tout en minimisant les impacts environnementaux ou la congestion routière locale, la santé de la population.
  • Fragmenter l'opposition : en discutant individuellement avec des organismes privés, le Port évite les assemblées publiques où les préoccupations collectives peuvent se cristalliser et prendre de l'ampleur.

Bien que le Port puisse légalement avancer s'il respecte les conditions de l'Agence d'évaluation d'impact, cette méthode a pour conséquence :

  • Érosion de la confiance : Le « comité de bon voisinage » risque d'être perçu comme une simple chambre d'écho plutôt que comme un lieu de pouvoir citoyen.
  • Judiciarisation ou contestation : Le manque de transparence nourrit souvent des recours devant les tribunaux ou des mouvements de contestation sur le terrain.

En résumé, il est crucial de distinguer la communication marketing (convaincre du bien-fondé du projet) de l'information publique (donner les faits bruts, incluant les impacts négatifs). Dans le cas actuel, le Port semble privilégier la première au détriment de la seconde.

Vous trouverez l’information disponible actuellement par le Port de Montréal

  • sur le site Web du Port de Montréal 
    • “”Vous trouverez dans cette section différents documents reliés au projet Contrecoeur. Des rapports annuels, des plans de compensation ou encore des protocoles de communication y seront disponibles, au fur et à mesure de la réalisation du nouveau terminal à conteneurs.” 
  • sur un microsite WEB du port de type Foire aux Questions FAQ


Que faire dans le contexte où le Port de Montréal intensifie la stratégie de marketing auprès des citoyens, des organismes et des acteurs économiques?

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